Robert Badinter nous a quittés

, par Pascal HOCANTE

Un homme d’exception disparait. Mais son exemple continuera à nous inspirer.

https://www.youtube.com/watch?v=aBrlJ7dR_ag

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CI-DESSOUS : LIRE L’ALLOCUTION DE ROBERT BADINTER Scéance du 2 mars 2004 : Laïcité dans les écoles, colèges et lycées publics

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L’integralité de la scéance du 2 mars 2004

LAÏCITÉ DANS LES ÉCOLES, COLLÈGES ET LYCÉES PUBLICS Séance du 2 mars 2004

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LIRE : Hommage à Robert Badinter, par Jean Glavany, président de l’Institut François Mitterrand

Hommage à Robert Badinter – Institut François Mitterrand

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Le Point : "Il restera celui qui mit fin à la peine de mort en France." Par Baudouin Eschapasse

Robert Badinter est mort

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A lire aussi : Le parisien - Homme des Lumières Par Nicolas Charbonneau
"Robert Badinter était la plus pure incarnation de la République, qui avait porté l’abolition de la peine de mort ou la lutte farouche contre l’antisémitisme."

Gérard Delfau

Hommage. Robert Badinter nous a quittés, mais son exemple continuera à nous inspirer. A la Une du site Débats laïques, qui lui est consacrée, j’ai tenu à mettre en valeur l’un de ses combats rarement évoqués : son engagement en faveur de la Laïcité, aux côtés d’Élisabeth Badinter, son épouse. Je lui donne la parole et je reprends son Hommage à Samuel Paty. Une intervention émouvante et une prise de position courageuse en faveur de l’École publique laïque, dont l’indépendance à l’égard des religions garantit à l’élève l’accès à la Liberté de conscience. Cette attitude fut chez lui constante. Je me souviens de son intervention au Sénat, dans le cadre de la loi encadrant le port des signes religieux à l’école, dite loi sur le Voile. J’ai relu sa longue intervention, le 2 mars 2004, en faveur de l’adoption de ce texte, qui avait suscité au départ beaucoup de réticences chez les socialistes et qui ne fut voté que par une minorité du groupe communiste. Il se fait, ce jour-là, le défenseur de ce texte de loi par rapport aux institutions européennes. Et nul doute que son avis a compté, évitant à la France une condamnation. Puis, il conclut ainsi son intervention : « L’essentiel, en définitive, dans ce texte de loi, ce n’est pas le subtil dosage des adjectifs et des adverbes, […], c’est la proclamation que doit être sauvegardé, étant donné nos responsabilités à l’égard de nos enfants , cet espace privilégié de neutralité religieuse que représente l’école publique de la République laïque, deux termes qui, pour nous, ne sont pas dissociables » (Applaudissements). Un moment de vie parlementaire, que j’ai eu le bonheur de partager et qui reste d’une brûlante actualité.
Gérard DELFAU 11-02-2024