Pierre Gaussens répond aux questions et présente le livre Piel blanca, máscaras negras : Propos recueillis par Mikaël Faujour, journaliste.

"Qu’est-ce qui a motivé la conception de ce livre et qui sont les contributeurs ? L’essai se divise en deux parties : la première, théorique, académique ; la seconde relayant les luttes de terrain. Pourquoi ?"...

"Le titre et l’introduction font explicitement référence à Frantz Fanon. En quoi estimez-vous que son œuvre contredit les décoloniaux, alors que certains d’entre eux s’y réfèrent explicitement ?...

"Rodrigo Castro Orellana, au sujet de ces penseurs, évoque une « inflation théorique ». Pourquoi conteste-t-il les notions clés de « différence coloniale », de « pensée frontalière » ou encore de « colonialité du pouvoir » ?"...

"L’ouvrage soulève un paradoxe : ceux-là même qui prétendent parler pour les subalternes sans voix, opprimés… semblent ne pas les connaître. Pouvez-vous expliquer le concept de « ventriloquisme » employé dans l’ouvrage ?"...

"Les contributions de la seconde partie de l’ouvrage montrent la difficile traduction des théories sur le terrain, non pour les rejeter en bloc, mais pour les dialectiser, en retirer les apports critiques positifs en les articulant à des luttes sociales. En quoi ces théories peinent-elles à se traduire dans la pratique militante ?"...

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Pierre Gaussens : « Les militants décoloniaux pensent et pratiquent un antiracisme à la fois individualiste et élitiste » - LEDDV.FR - Revue universaliste