« Le service public de l’éducation veille à la mixité sociale des publics scolarisés dans les établissements d’enseignement. » Cette déclaration n’est pas issue d’un programme politique, ni d’une revendication syndicale ou d’une demande associative. Elle est inscrite dans le premier article du code de l’Éducation [1]. Mais dans les faits, la mixité sociale n’a aucune réalité concrète pour des dizaines de milliers d’élèves scolarisés dans des établissements ghettos, ni pour d’autres qui fréquentent des établissements sélectifs. Autrement dit, des jeunesses françaises grandissent sans se croiser. Cette séparation contribue à enraciner chez eux l’idée que l’autre est vraiment un autre. Un crève-cœur qui contredit le troisième terme de notre devise républicaine, contrevient en pratique au principe de laïcité et pénalise la réussite de tous les élèves.
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Tribune (Marianne) Par Rémy-Charles Sirvent Publié le 08/01/2023