L’École libératrice "nous rappellera quelques souvenirs" Lettre de Luc Bentz sur le livre d’Alain Azouvi consacré à Guy Georges

, par Luc Bentz

La lettre de Luc Bentz à l’Éducation Nationale : SNI-PEGC/FEN - SE-UNSA - UNSA Éducation - UNSA Fonction publique ..." Un ouvrage, un beau témoignage d’une histoire personnelle, collective, représentatif des militants de la génération..."


Chères amies, chers amis,

Je vous signale, au cas où vous l’ignoreriez, l’autoédition par Alain Azouvi d’un livre entièrement consacré à Guy Georges avec lequel il a beaucoup travaillé sur les questions la laïcité (notamment « La Guerre scolaire », Max Milo éd., ) et noué avec Guy, je le sais, une très profonde et réciproque amitié. Je joins les documents y afférents. Tu pourras obtenir plus de détails auprès d’Alain Azouvi — qui n’appartient pas, même à titre honoraire, à la grande maison Éducnat — que je mets en copie.

Mais il retrace son parcours, qui illustre aussi celui d’instituteurs directement issus des couches les plus modestes de la société, ce qui avait trait à l’École fondamentale, bien évidemment, et des enjeux qui restent actuels, et aussi la question laïque qui tenait à cœur à Guy avec lequel j’avais eu le plaisir de déjeuner chez lui, avec Alain d’ailleurs, quelques semaines malheureusement avant son décès.

L’ouvrage

Alain AZOUVI - L’Ecole libératrice par l’exemple. - Débats laïques

comprend des textes de Guy ou des entretiens avec lui (par Alain Azouvi) et quelques textes syndicaux. L’ayant commandé, je l’ai reçu en 48 heures, ce qui est loin d’être toujours le cas.

Le titre, particulièrement adapté, L’École libératrice par l’exemple nous rappellera quelques souvenirs.

Pour celles et ceux de nos amis qui ont suivi la polémique de longue durée entre Guy Georges et Louis Astre sur la question de la laïcité dans la période qui va du 10 mai 1981 à l’élection de Jacques Pommatau et son installation comme secrétaire général de la FEN, on trouvera son point de vue. Mais l’eau (plus ou moins bénite) a hélas coulé depuis sous les ponts, notamment avec l’accord Lang-Cloupet de 1992.
Mais on y verra aussi la défense de la culture d’ouverture des cours complémentaires, avec un bel hommage à Guy Georges de Paul Berger.

Cet ouvrage est un tout cas le beau témoignage d’une histoire à la fois personnelle, certes, mais aussi collective, tant Guy était représentatif des militants de sa génération, en tout cas pour ces départements ruraux qui formaient la colonne vertébrale de la majorité du SNI, et même sociale, plus largement.

En ces temps épidémiques qui restent compliqués, en cette gouvernance Blanquer dont l’autoritarisme me paraît encore plus pernicieux que celui de Monory jadis, protégez-vous bien et passez d’excellentes fêtes plus clore de manière agréable une année qui ne le fut guère.
Très amicalement,

Luc Bentz - Syndicaliste enseignant. Ancien secrétaire national du SNI-PEGC/SE-UNSA et de la fédération UNSA Éducation.