Catherine Kintzler : À la mémoire de Samuel Paty, professeur

, par Catherine Kintzler

"Il y a bien longtemps que cette guerre a commencé. Elle a posé un jalon dès 1989, en s’attaquant déjà à la laïcité de l’école républicaine [...] "Cessons de courber l’échine ou de regarder ailleurs devant la culpabilisation, ... »

Vendredi 16 octobre, Samuel Paty, professeur, a été décapité parce qu’il enseignait. Réduire cet assassinat à un crime revient à esquiver le caractère politique de la visée hégémonique qu’il véhicule. Car cette atrocité se présente comme une exécution menée au nom d’un ordre supérieur qui devrait supplanter non seulement les lois de l’association politique, mais aussi tout rapport autonome à la connaissance, à la pensée. Elle révèle aussi que la guerre menée contre la République a dépassé la période des tests politiques, puis celle des commandos organisés terrorisant la société civile, pour atteindre un niveau alarmant de diffusion.

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