Editorial

À mes amis de gauche qui hésitent encore à voter Macron, ce que je comprends

, par Gérard DELFAU

1. Suivant que le score du Front National sera à 20, 30, 40 % ou plus, les risques que la France tombe prochainement entre les mains d’un parti raciste, et dans lequel se sont réfugiés les derniers nazillons, seront plus ou moins grands. Or, ne l’oubliez pas, ce sont les minorités ethniques ou religieuses et les plus pauvres de nos concitoyens qui auraient le plus à perdre à ce naufrage électoral. Notre devoir est de les protéger et pour cela de prendre nos responsabilités dès maintenant.

2. L’élection de Le Pen, ce serait la sortie de l’euro et une dévaluation immédiate de 20 à 30 %, comme le montre le Brexit anglais, alors que Teresa May, la première ministre, a une autre autorité sur la scène internationale que ne l’aurait une présidente FN. Qui a le plus à perdre ? Pas les possédants ; pas les héritiers, pas les évadés fiscaux, qui n’ont pas de compte à la Caisse d’Épargne.

3. Comme le dit Luc Besson le cinéaste :
"Je prends la parole aujourd’hui parce que je me dois de dénoncer la belle arnaque dans laquelle nous nous apprêtons à tomber". (…)
"A quelle période de l’histoire et dans quel pays le repli sur soi-même a-t-il marché ? Jamais. La fermeture entraîne l’isolement. L’isolement amène le totalitarisme. Le totalitarisme mène au fascisme. Le fascisme à la guerre".
Tout est dit.
Je vous en prie, mes amis, réfléchissez ! Il faut voter Macron. Le cap du 7 mai franchi, nous conserverons la capacité d’un vote d’adhésion et de conviction pour les législatives. Mais aussi la possibilité d’un combat pour nos idées progressistes dans une France restée démocratique. Dans le cas contraire, si le vote FN est au plus haut, les cléricaux et les réactionnaires, je pense à la nièce Le Pen notamment, tiendront le haut du pavé. Pensez à ce qu’est devenue en si peu de temps la Turquie d’Atatürk aux mains d’Erdogan…

Gérard DELFAU 
29-04-2017