Je crois à la politique - Blog GEPLU - HIRAM.be

, par GEPLU

" Une vie vouée à servir la République et qui ouvre des perspectives pour l’Après-crise, quand il faudra commencer à rebâtir sur des bases entièrement nouvelles une société, où le dogme libéral en matière économique et les diverses formes de cléricalisme ne feraient plus la loi."

Le hasard, ou la fatalité, a voulu que Je crois à la politique le dernier livre de Gérard Delfau, membre du GODF, agrégé de Lettres classiques, ancien sénateur de l’Hérault (1980-2008), ancien Président de l’association Egale, ancien Vice-Président du Parti Radical de Gauche paraisse le 11 mars, au moment même de l’entrée dans la phase aiguë du sinistre sanitaire que nous connaissons. Alors, plutôt que d’en remettre l’annonce à la rentrée, Gérard Delfau a décidé avec son éditeur de « rendre accessible l’information » sur son site Débats Laïques.

Et à défaut de pouvoir l’acheter rapidement chez votre libraire, vous pourrez l’obtenir en version numérique sur le site des Éditions L’Harmattan. C’est un gros ouvrage de 664 pages, qui raconte une vie vouée à servir la République et qui ouvre des perspectives pour l’Après-crise, quand il faudra commencer à rebâtir sur des bases entièrement nouvelles une société, où le dogme libéral en matière économique et les diverses formes de cléricalisme ne feraient plus la loi.

Gérard Delfau nous raconte sur Débats Laïques la genèse du livre : L’ouvrage Je crois à la politique, au titre provoquant, est au départ un projet de Mémoires, un récit de de mes 30 ans de vie publique, en tant que maire de Saint-André de Sangonis et sénateur de l’Hérault, à partir d’une proposition de Martine Charrier, journaliste à Midi Libre.

Une idée que j’avais reçue au départ avec étonnement. Et à laquelle je me suis ensuite complètement associé. C’était fin 2012. Depuis le projet a beaucoup cheminé. Pourquoi aurait-il fallu raconter le passé, si ce récit n’était pas en prise avec le présent ? Peu à peu s’est imposée l’idée d’en faire un Manifeste politique, tourné vers l’avenir.

Le désastre électoral de la gauche, en 2017, confirmant ce que j’avais vécu en tant qu’ancien dirigeant du PS, a achevé de me convaincre de la nouvelle orientation.
Pour cela, il fallait fournir des repères historiques, comme le congrès d’Épinay, en 1971, auquel j’ai activement participé, ou la victoire de François Mitterrand, en 1981, pour montrer qu’aucune défaite en politique n’est irrémédiable, pour peu qu’on ait le courage d’en analyser les causes et d’actualiser le programme, par exemple en repensant la place de la Laïcité et celle de l’Écologie parmi nos objectifs prioritaires.
Mais je voulais surtout illustrer par des exemples concrets, puisés dans mon expérience, que l’engagement politique a un sens et qu’il peut permettre d’influencer positivement le quotidien de nos concitoyens.

C’est ainsi que je raconte comment j’ai sauvé, avec les salariés, le Crédit foncier d’une vente à une filiale de General Motors par Dominique Strauss-Kahn, ministre de Lionel Jospin, en 1997, ou comment mon rapport sur la Présence postale en milieu rural, en 1990, a contribué à éviter que La Poste ne subisse le sort de France Télécom, ou comment mon implication personnelle, à propos de l’accueil des jeunes handicapés, m’a amené à soutenir les lois qui ont amélioré substantiellement leur sort.

Pourtant, mon chantier principal fut la Laïcité, avec, notamment, la défense de l’École publique et mon soutien à la loi de 2004, dite « loi sur le Voile ». Et le livre Je crois à la politique, s’ouvre par une belle préface de Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, qui traite de ce thème. C’est le signe que notre ouvrage, Je crois à la politique, peut apporter sa pierre à la reconstruction de la gauche.

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