A propos du livre : La laïcité, défi du XXIe siècle. Le XXIe siècle sera laïque, ou ne sera pas. Tel est le défi lancé à notre époque.

, par Gérard DELFAU

L’auteur entend d’abord faire le point sur « l’exception française ». Il renouvelle la réflexion, en présentant une histoire de la laïcité depuis le révolution et en montrant qu’elle ne se limite pas à la neutralité de l’Etat.

Cet ouvrage renouvelle la réflexion sur la laïcité en explorant son histoire depuis la Révolution et en montrant qu’elle ne se limite pas à la neutralité de l’État, ni à la nécessaire fermeté républicaine face à la pression de l’islam radical.

C’est, nous dit l’auteur, un processus de longue durée, multiforme, et par nature inachevé, comme l’illustrent les débats relatifs à l’IVG, au "mariage pour tous", mais aussi à la Fin de vie. L’enjeu principal aujourd’hui pour Gérard Delfau, c’est la défense de l’égalité des droits, pour les femmes et les minorités sexuelles, que contestent tous les intégrismes religieux.
Ayant défini l’« exception française » que représente la Laïcité-séparation depuis 1905,[…] Et il nous encourage à relever le défi : le XXIe siècle sera laïque ou ne sera pas…


SOMMAIRE DE L’OUVRAGE
Cet ouvrage sur le concept de « Laïcité – séparation », une exception française à valeur universelle

  • Expose l’histoire de la Laïcité depuis la Révolution et la Déclaration des droits de l’Homme (1789) jusqu’à la loi Taubira (2013) et la Fin de vie (2015), en passant par la IIIe République, son âge d’or, avec la laïcisation de l’école (lois Ferry-Goblet : personnel enseignant et programmes), ainsi que de tous les agents de la Fonction publique. [Chapitres 1-3]
  • Replace le vote de la loi de 1905 dans le contexte politique de l’Affaire Dreyfus : sauver la République face à l’alliance des monarchistes et bonapartistes, s’appuyant sur une Église violemment hostile à la démocratie et, de surcroît, antisémite. [Chapitre 4]
  • Définit l’originalité de la Laïcité-séparation à partir d’une analyse précise des quatre premiers Articles de la loi de 1905, clé de voûte de la liberté absolue de conscience et de la neutralité de l’État [Chapitre 5].
  • Souligne la phobie des tous les intégrismes religieux à l’égard de la sexualité et place la Laïcité au cœur du combat pour l’égalité des droits des femmes et des minorités sexuelles. [Chapitre 6]
  • Inscrit le droit de mourir dans la dignité et de maîtriser sa Fin de vie dans une histoire longue et inachevée : municipalisation des cimetières, laïcisation du système de santé, reconnaissance officielle des obsèques civiles, proposition de loi Caillavet, lois Leonetti-Claeys. [Chapitre 7]
  • Réaffirme la validité de la loi de 2004, dite « Loi sur le voile islamique », la replace dans une continuité avec lois Ferry-Goblet sur l’École publique laïque, et définit une règle de conduite par rapport au « défi républicain » que représente la nouvelle « question religieuse » liée à l’islam radical (ou islamisme). Insiste sur un point capital : refuser tout recul de l’égalité des droits des femmes. [Chapitre 8]
  • Propose un nouveau concept : le « Bloc législatif de laïcité » pour rendre compte d’un processus historique, de longue durée, multiforme et par nature inachevé. Faute d’une prise de conscience de cette dimension se développent les idées fausses et les incompréhensions. [Chapitre 9]
  • Réfute les arguments des « Accommodants », qui prônent le « Retour du religieux » dans la sphère publique. Et dénonce la dérive de ceux qui, en raison d’une attitude « compassionnelle » ou culpabilisante, à l’égard de citoyens de confession ou de culture musulmane, mettent en danger le statut de l’École publique, la mixité dans la vie quotidienne, le fonctionnement de l’hôpital, etc. Ils sont les adversaires déguisés de la loi de 1905 et les responsables d’une régression communautariste. [Chapitre 9]
  • Inscrit la Laïcité, « exception française », dans le mouvement de sécularisation caractéristique de la civilisation occidentale et des aspirations démocratiques et féministes un peu partout dans le monde, y compris au Proche-Orient. Souligne sa vocation universelle. Propose l’Union européenne comme horizon immédiat du combat laïque. [Chapitre 10]

Il est tout entier bâti sur cette idée-force : « Citoyens d’abord, croyants peut-être, laïques toujours » , et le principe selon lequel « La loi civile s’impose à la loi religieuse » dans la vie publique, tandis que la religion doit demeurer dans le domaine privé.
Paris, le 9-12-2019